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Happy new Yennayer !

Tifirellas Igenwan

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On l’appelle YennayerYennar, Nnayer, Hagouza ou encore Hwadez : c’est en ce moment le nouvel an amazigh, qui est célébré de la Libye au Maroc.

Un peu d’histoire et de traditions culinaires

La date de Yennayer, qui se situe entre le 12 et le 14 janvier, correspond à une fête agricole ancestrale qui marque la fin des labours, et également au nouvel an du calendrier julien, système calendaire adopté dans l’Antiquité par les peuples nord-africains, quand l’Afrique du nord était colonisée par Rome.

Nous fêtons cette année le nouvel an 2971 de l’ère amazigh.

L’existence d’une d’ère amazigh est récente, et l’an 0 amazigh correspond à l’intronisation de Sheshonq Ier (ⵛⵛⵏⵈ), le premier pharaon égyptien berbère et fondateur d’une “dynastie libyenne » (les amazigh étant les peuples libyques) importante.

Cette date a été fixée il y a quelques décennies seulement, par le militant, écrivain et membre de l’association française l’Académie amazigh Ammar Negadi (Achaoui), également à l’origine du drapeau amazigh actuel et d’autres travaux importants de réappropriation culturelle.

Les plats consommés durant la fête de Yennayer sont bouillis, cuits à la vapeur ou en pâte levée, des techniques de cuisson qui font gonfler la nourriture, pour symboliser l’abondance à venir au moment de la récolte.

Certains plats sont particulièrement consommés pendant cette fête comme le cherchem, un plat de blé bouilli dans le lait et parfumé au cumin, les hniwnate ou khbizate yennayer, petites brioches sucrées avec un œuf dur dedans, ou encore une soupe à l’orge, au lait et au thym appelée tchicha ou hssoua.

On fait aussi pour la fête un bon couscous, le plat amazigh par excellence !

On prépare des couscous d’hiveravec de la viande pour marquer la fête. Des couscous comme celui à base de semoule de blé ou d’orge, au poulet et/ou à la viande séchée (guedid) et avec sept légumineuses et légumes secs (parfois aussi des légumes frais), ou cet autre à base de semoule de glands, garni d’œufs durs, de grenades et de raisins secs.

3 expériences pour fêter un happy new Yennayer depuis chez soi :

1. Manger un bon couscous

On ne trouve pas de couscous d’hiver de Yennayer dans les restaurants parisiens, mais on peut en déguster un très bon chez Le Zerda Café.

Le Zerda Café existe depuis 1946, c’est l’un des plus anciens restaurants algériens parisiens.

Et c’est aussi l’un des rares restaurants à proposer un couscous typiquement berbère et rural : le makfoul, qui se cuisine sans bouillon. Il est traditionnellement végétarien, mais proposé avec du méchoui chez Zerda.

Makfoul en livraison sur différentes plateformes comme ici ou ici, les lundis, mardis, vendredis et samedis soirs.

2. Visiter une maison kabyle

L’association La Maison Amazigh de Saint-Denis a inauguré à l’occasion de Yennayer une reconstitution de maison kabyle, réalisée par plusieurs artistes parisiens kabyles : Hayat Bensalem, Youcef Boutaleb, Amnay Ayefrek, Hayat Amoura et Sofiane Dahmoune.

L’exposition La Maison Kabyle est en accès libre en journée jusqu’à fin janvier avec dans une première vitrine au 34 rue de la Boulangerie à Saint-Denis, une reconstitution de l’intérieur d’une maison kabyle et dans la deuxième vitrine au 40 rue de la Boulangerie, une mise en scène collective autour du carnaval, un rite ancien et temps fort de Yennayer.

3. S’ambiancer

Avec Yennayer imaziɣen, une chanson pour célébrer la nouvelle année amazigh, par le groupe Tifirellas Igenwan, avec un joli clip (dont tu as un extrait en haut de la newsletter) qui plonge dans l’ambiance !

crédits photo : Tifirellas Igenwan

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