Une fois n’est pas coutume, la newsletter de cette semaine est matinale. Car à 11h se tiendra une messe de Noël pas comme les autres à l’église Saint-Ephrem.
Une messe où les paroissiens disent « Allah » pour désigner Dieu, une messe plus puriste qu’une messe dite en latin : elle est célébrée en araméen, la langue que parlait Jésus lui-même.
Âgé de trois millénaires, l’araméen est un ancêtre des langues chamo-sémitiques comme l’hébreu ou l’arabe, et a transmis son alphabet à plusieurs langues indiennes. Preuve s’il en fallait que, quand on cherche bien, on a toujours du patrimoine en commun.
Si cela fait un peu court pour assister à cette messe de Noël, une messe en araméen-syriaque et en arabe est officiée chaque dimanche par le père Élie Warde, et le sermon est distribué avec sa traduction en français.
Les non-catholiques pourront aussi communier à Saint-Ephrem, car plusieurs fois par semaine des concerts de musique classique sont proposés, joués par de jeunes musiciens du Conservatoire National, sous une acoustique mystique et intimiste. Le père Warde y tient, à cette ouverture sur la vie profane et artistique du quartier latin.
Paroisse Saint-Ephrem le Syriaque, 17 rue des Carmes, Paris 5ème
– Le 25/12 : messe de Noël à 11h, concert Chopin « aux chandelles » au piano à 16h / concert Beethoven, Schubert et Brams avec ensemble violoncelle et piano à 18h30
– messes dominicales à 11h / concerts réguliers (tarif plein : 23€ / tarif réduit : 15€)
crédits photos : Désoriental